L’été et le droit à la déconnexion.

Alors que les jours s’allongent et que les températures s’élèvent, l’été est une occasion privilégiée pour ralentir notre rythme, se ressourcer et profiter pleinement de ce que la vie a à offrir. Pourtant, l’omniprésence des technologies ainsi que la nécessité de passer de nombreuses heures devant l’ordinateur pour le travail ou dans le contexte de la recherche rend de plus en plus difficile l’acte de décrocher complètement, même pendant les vacances estivales.

C’est là que le droit à la déconnexion entre en jeu, offrant un précieux contrepoids à la culture de la disponibilité permanente. Cela signifie entre-autre d’éteindre ses notifications professionnelles, de laisser son ordinateur portable au bureau et de se concentrer pleinement sur le moment présent, sans la distraction constante des courriels et des appels.

En outre, en recherche comme en emploi, le droit à la déconnexion ne se limite pas seulement aux vacances estivales. Il s’agit d’un principe qu’il serait souhaitable d’appliquer tout au long de l’année, en nous accordant régulièrement des moments de déconnexion pour recharger nos batteries et préserver notre bien-être. Que ce soit en prenant une pause dîner à l’extérieur de notre bureau ou en réservant du temps chaque soir pour des activités sans écrans, intégrer des moments de déconnexion dans notre routine quotidienne peut nous aider à maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie personnelle.

Car le droit à la déconnexion ne concerne pas seulement le temps de travail. Il s’agit également de reconnaître l’importance de se déconnecter régulièrement pour préserver notre bien-être général. Passer du temps loin des écrans est un moyen de se reconnecter avec soi-même et avec le monde qui nous entoure, loin des distractions incessantes du monde numérique.

En France, le droit à la déconnexion a été officiellement reconnu en 2017, lorsque la loi Travail a introduit des dispositions obligeant les entreprises de plus de 50 employés à négocier avec les travailleurs sur la manière de limiter l’utilisation des outils numériques en dehors des heures de travail (Burdel, 2017). Cette législation a été saluée comme une étape importante pour protéger le bien-être des personnes employées et encourager un environnement de travail plus sain et plus équilibré (Burdel, 2017). Au Québec, bien que le droit à la déconnexion ne soit pas encore officiellement encadré par une législation similaire à celle de la France, la question du bien-être au travail et de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est de plus en plus discutée et prise en considération.

Bien sûr, il peut être difficile de décrocher complètement, surtout pour les personnes d’entre nous qui sont habituées à être constamment joignables. Cependant, en prenant des mesures pour limiter notre utilisation des technologies pendant les vacances estivales, nous pouvons réduire le stress et l’anxiété et profiter pleinement de notre temps libre.

Bonnes vacances !


Référence

Burdel, P. (2017). Le droit a la déconnexion. Iuslaboris France.



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